• LA FIÈVRE, de Maya Da-Rin

    Semaine du 18 au 24 août 2021


    Manaus sur les rives de l’Amazone au Brésil a connu son heure de gloire avec l’exploitation du caoutchouc à la fin du XIX° et début du XX° siècle. Aujourd’hui 3ème pôle industriel du Brésil qu’elle a su créer grâce à son statut de zone franche accordée par le gouvernement brésilien dès 1950. Manaus est aujourd’hui un complexe d’une intense activité commerciale et industrielle. L’immense et moderne parc container où se passe une partie de l’action du film et où travaille Justino en est la preuve. Mais face à une course effrénée à la consommation, la richesse, la soif et les contraintes du développement sans limites, Manaus ne semble devoir lutter contre le seul péril des attaques soudaines dans la ville d’un animal inconnu.

    Justino l’amérindien a quitté sa forêt amazonienne pour une autre jungle, citadine. Visage impassible, il traîne sa nonchalance sur le parc container comme gardien (« chasseur sans proie »), dans les transports, à travers les marchés et les rues de la ville. Il essuie sans broncher les sarcasmes juste condescendants et sans doute involontaires d’un collègue de travail, une employée de la direction des ressources humaines, d’un médecin. C’est dans sa demeure à la périphérie de la ville qu’il retrouve de l’humanité au sein de sa famille bienveillante et aimante, une fille méritante qui va le quitter pour des études de médecine à Brasilia, un fils qui a déjà fondé sa famille et vit ailleurs, un frère de passage avec son épouse qui continuent de vivre en forêt. Alors la fièvre inexpliquée et intermittente dont il souffre n’est-elle due qu’en réaction à la vie trépidante qui l’entoure? À l’angoisse du départ de sa fille et sa prochaine solitude? Justino trouvera-t-il l’apaisement? Quand? Où?

    Un très beau film, d’une très grand délicatesse. Laissez-vous aller au coeur du Brésil, loin, très loin des clichés habituels.

     

    Pour les jours et horaires de projection consulter le programme du Cinéma Victoria.

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  • LES VOLEURS DE CHEVAUX,

    de Yerlan Nurmukahmbetov et Lisa Tabeka

    Semaine du 11 au 17 août 2021


    Un western dans les steppes du Kazakhstan. Le personnage principal: Olzhas, un garçon de 12 ans . Un matin il avait été déçu de pas accompagner son père et deux autres paysans au marché de la ville la plus proche pour la vente d’une vingtaine de chevaux. Le père n’en reviendra pas, un gang de voleurs de chevaux s’est emparé du troupeau. La famille doit survivre et la mère Aigul, interprétée par Samal Yeslyamova prix d’interprétation féminine à Cannes en 2018 pour son rôle dans AYKA, demande de l’aide à un homme, Kairat, récemment débarqué dont elle semble être la seule à l’avoir connu et le croyait mort…

    Un film d’une très grande tension à la grâce indéfinissable. On parle certes de western car il y a des chevauchées, des paysages somptueux, mais les réalisateurs ont su faire des pas de côté pour nous intéresser aux travaux de cette communauté paysanne,  aux enfants divertis par la vision d’un couple se baignant dans la rivière, à la description d’un marché dans une petite ville de cette Asie centrale, aux rites des prières et des obsèques musulmanes.

     

    Pour les jours et horaires de projection consulter le programme du Cinéma Victoria.

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    Cycle TSAI MING-LIANG (3 films)



    Le cycle de films que CinéFilAix consacre du 4 au 10 août 2021 au réalisateur taïwanais Tsai Ming Liang comprend ses 3 premiers longs métrages:

    •  Les rebelles du dieu néon (1992)
    •  Vive l’amour (1994)
    •  La rivière (1997)

    Né en Malaisie en 1957 Tsai Ming-Liang est un producteur, réalisateur, scénariste et homme de théâtre. Après avoir passé ses 20 premières années en Malaisie il étudie les arts dramatiques et le cinéma à l’Université Culturelle de Chine à Taipei (Taiwan). Il écrit des scénarios et réalise pour la télévision de Hong Kong plusieurs moyens métrages sur l’adolescence avant de réaliser son premier long métrage en 1992, Les rebelles du dieu néon.

    Dans l’histoire cinématographique taïwanaise il apparaît une bonne dizaine d’années après la nouvelle vague dont les figures de proue sont Edward Yang et Hou Hsiao Hsien.

    De ses 11 longs métrages réalisés à ce jour il ressort tout d’abord le singulier parcours avec son acteur fétiche Lee Kang-Sheng, acteur non professionnel engagé pour le tournage d’un moyen métrage en 1988 alors qu’il n’a que 18 ans et qui sera à l’affiche de tous les films du réalisateur. Hsiao Kang (nom du personnage dans l’ensemble des films) est un Léaud-Doinel contemporain encore qu’il se démarque du modèle de Truffaut dans l’absence d’une réelle continuité fictionnelle du personnage d’un film à l’autre. Nous suivons en tous les cas le parcours assez unique au cinéma sur une trentaine d’années d’un personnage à l’univers intime et solitaire, aussi pudique que cru, un jeune homme quasi mutique, saisi d’une mélancolie urbaine, profonde et durable, à la démarche nonchalante, à la timidité audacieuse, de ragazzo esseulé à père de famille et même jusque’à moine bouddhiste. Le personnage de Hsiao Kang a l’errance et la vie de mauvais garçon de Charlot, l’impassibilité du visage malgré la brûlure amoureuse d’un Buster Keaton, l’impersonnalité d’un Monsieur Hulot, noyé dans la grande foule anonyme et uniforme de Taipei.

    Autre caractéristique du cinéma de Tsai Ming-Liang: l’obsession. Dans chacun de ses films ce sont des motifs, des objets, des situations, des cadrages qui reviennent et se répètent sans cesse avec une insistance presque maladive: les scooters, les aquariums, les pastèques, les slips blancs, les fuites d’eau, la pluie, les larmes, les salles de bains et cuvettes de toilettes, le triangle amoureux entre un couple et un voyeur, un corps qui touche et casse un objet pour en explorer la matière, l’usage de cadrages fixes en grand angle avec un objet en avant-plan, la longue durée de plans silencieux, le lent parcours d’un personnage du fond du champ au premier plan, le corps désiré/désirant de Lee Kang-Sheng/Hsiao Kang.

    Le cinéma de Tsai Ming-Liang c’est la place de l’intimité, souvent crue, frontale, des personnages mis à nu au sens propre et figuré. C’est la place à la musique, de calme à tonitruante, émotionnelle, qui ne dédaigne pas l’hommage à la chanson populaire. C’est la place au burlesque, un comique de la contrariété qui repose sur la lenteur des corps, l’empêchement et l’action différée, un burlesque sans gag comme chez Kaurismaki ou chez Kitano.

    Avec le temps les dernières oeuvres de Tsai Ming-Liang sont devenues davantage sensuelles, obscures, voire parfois hermétiques, expérimentales et sensorielles, difficilement identifiables, exigeantes. Ce n’est en rien le cas de ses 3 premières oeuvres que nous vous proposons dans ce cycle et que nous vous suggérons dans la mesure du possible de voir dans leur chronologie même si elles sont totalement indépendantes.

    Deux des films de notre cycle ont été couronnés de prestigieuses récompenses internationales: Le Lion d’or et le Prix FIPRESCI de la Mostra de Venise pour Vive l’amour en 1994, L’ours d’argent et Grand prix du jury du Festival de Berlin 1997 pour La rivière.

     

    Le réalisateur a par ailleurs été récompensé pour de nombreux autres films:

    •  Prix FIPRESCI du Festival de Cannes 1998 pour The Hole (Une ville taïwanaise sous une pluie incessante est la proie d’une mystérieuse épidémie qui chasse ses habitants. Un homme, une femme restent. Ils communiquent entre leurs deux appartements inondés au travers d’un trou dans le plafond)
    •  Prix du jury du Festival de Cannes 2001 pour Et là-bas, quelle heure est-il? (Hsiao Kang est vendeur ambulant de montres. Une jeune fille en partance pour Paris lui en achète une en insistant pour qu’elle affiche plusieurs fuseaux horaires. Après son départ le vendeur, pensant se rapprocher d’elle,  va s’ingénier à mettre les montres et horloges de Taipei à l’heure de Paris.)
    •  Prix FIPRESCI de la Mostra de Venise en 2003 pour Good bye, Dragon Inn (Une vieille salle de cinéma à Taipei. C'est la dernière séance. Seuls quelques personnes sont présentes. L'ouvreuse, une jeune femme boiteuse, le projectionniste, un fumeur invétéré et une poignée de clients, dont deux ressemblent à s'y méprendre aux héros du film projeté, une prostituée qui grignote bruyamment des oléagineux, un japonais homosexuel qui tente de draguer le projectionniste et un enfant…une micro humanité en somme. La séance se passe, le cinéma ferme, le tout sous une pluie battante)
    •  Ours d’argent de la meilleure contribution artistique du Festival de Berlin 2005 pour La saveur de la pastèque (Pour une fois, fait rare dans un film de l’auteur, il n’y a pas d’eau. C’est la sécheresse à Taipei et ses habitants sont invités à boire du jus de pastèque. Elle, elle vole l’eau dans les toilettes du musée où elle travaille. Lui, acteur porno, se rafraîchit dans les citernes des immeubles. Ils se rencontrent…)
    •  Lion d’argent et Grand prix du jury de la Mostra de Venise 2013 pour Les chiens errants (Un père et ses deux enfants vivent en marge de Taipei, entre les bois et les rivières de la banlieue et les rues pluvieuses de la capitale. Le jour, le père gagne chichement sa vie en faisant l’homme sandwich pour des appartements de luxe pendant que son fils et sa fille hantent les centres commerciaux à la recherche d’échantillons gratuits de nourriture. Un soir d'orage, il décide d'emmener ses enfants dans un voyage en barque. Une fable âpre sur la misère contemporaine, poussée aux limites du formalisme par son maître d’oeuvre)
    •  Teddy Award du Festival de Berlin 2020 pour Days (Une ode à la lenteur, un catalyseur d’émotions. La rencontre de deux hommes de condition différente, de deux solitudes. L’un au corps pétri de douleurs enchaînent bains et séances d’acupuncture, l’autre épluche des légumes pour la préparation de mets traditionnels. Deux parcours d’abord parallèles qui se rencontrent en une longue séance hypnotique de massage virant à la prestation sexuelle)

    Pour celles et ceux qui veulent prolonger leur rencontre avec l’oeuvre de Tsai Ming-Liang, l’ensemble des films cités ci-dessus à l’exception de Days est disponible en DVD.

     

    LES REBELLES DU DIEU NÉON (1992)

     

    Semaine du 4 au 10 août 2021

    Premier long métrage du réalisateur. Le film narre l’existence errante de quatre adolescents dans le Taipei du tout début des années 90. C’est un film sur la jeunesse et le mal de vivre qui prend en compte la réalité de la capitale de Taiwan, l’incommunicabilité et la violence larvée qu’elle génère.

    1er plan: au coeur de la nuit urbaine, une cabine téléphonique, la pluie, les phares des voitures, deux adolescents taiseux subtilisent les pièces de l’appareil.

    Le vol des deux jeunes délinquants est rapidement mis en parallèle avec un troisième personnage, Hsiao Kang,  étudiant qui navigue entre les sermons de son père (chauffeur de taxi) et les attentions confondantes de sa mère et qui sur un coup de tête se désinscrit de l’Université.

    Le cinéaste met en scène ces adolescents qui n’ont en commun que la ville qu’ils parcourent et la rage sourde qui les anime. Au fil des évènements ils vont voir leurs destins s’entrechoquer au gré des rues du quartier très populaire de Taipei, Ximending, quartier de loisirs qui concentre salles de cinémas, salles de jeux vidéo, centres commerciaux, jeux d’arcade, magasins de vêtements, bars à chanteuses, salons de massage et hôtels de passe souvent miteux, quartier de drague gay et de prostitution juvénile.

    L’approche quasi documentaire nous donne à suivre les protagonistes dans la vacuité de leur adolescence. Sans buts ni aspirations, ils sont en errance constante. Ils expriment le malaise citadin noyé dans le béton où chacun cherche sa place de façon maladroite.

     

     

    VIVE L’AMOUR (1994)

    Semaine du 4 au 10 août 2021

    Deux ans après le somptueux Les rebelles du dieu néon Tsai Ming-Liang nous invite à suivre trois personnages, Hsiao Kang (l’étudiant en rupture de ban du précédent film) en modeste entrepreneur de pompes funèbres (il démarche pour des emplacements de columbarium), Ah Jung, simple marchand vestimentaire ambulant, et May Lin, jeune et fringante commerciale dans l’immobilier.

    Tsai Ming-Liang se déplace du quartier de Ximending, cadre de son premier opus, vers le quartier de Da An, moins chaotique et plus aéré, quartier résidentiel où se côtoient des maisons japonaises et de beaux immeubles des années 60. Un quartier en pleine construction, on démolit, on édifie, on restructure.

    C’est dans l’appartement inhabité d’un immeuble de grand standing de ce quartier que les trois personnages, squatteurs des lieux comme de leur propre vie vont se croiser sans se rencontrer ou si peu. C’est un chassé-croisé sans paroles magnifiquement orchestré par le réalisateur. Toute la beauté du cinéma de Tsai Ming Liang est là: une savante chorégraphie de corps et de lieux. On se croise, se cogne, se cache. On s’approprie les lieux, on les vole, on se les garde. On s’aime, on ne s’aime pas, on se cherche.

    On est frappé par la capacité de l’auteur à nous rendre si palpable la ville déshumanisée, la puissance des silences des personnages au milieu du brouhaha immense et permanent de Taipei. Et l’on s’émeut à la fin du film des larmes de May, seule, si désespérément seule. C’est juste le monde, et c’en est à pleurer.

     

    LA RIVIÈRE (1997) 

    Semaine du 4 au 10 août 2021

    Au début du récit nous assistons à un scène de tournage en bordure d’une rivière. La réalisatrice ne parvient pas à rendre crédible le mannequin en plastique qui doit symboliser le corps d’un cadavre flottant entre deux eaux.

    Hsiao Kang de passage à proximité est interpellé sous son vrai nom à la ville, Lee Kang-sheng,  par une jeune actrice qui l’a reconnu. Il est invité à jouer le rôle bref du cadavre dans la rivière qui s’apparente à cet endroit -là  à une sortie d’égout.

    Peu de temps après Hsiao Kang est en proie à des douleurs cervicales qui ne vont aller qu’en s’amplifiant et que les soins attentifs prodigués par père, mère, chiropracteurs, manipulateurs, acupuncteurs, moines, médecins, n’arriveront pas à juguler.

    La baignade brève dans l’eau polluée de la rivière est-elle la cause de son mal ou n’est-il pas le reflet du mal de vivre, de la mélancolie, de l’exploration du désir et de la solitude que traînaient déjà Hsiao Kang dans les deux premiers opus de Tsai Ming-Liang?

    Aucune étape douloureuse du long calvaire de Hsiao Kang ne nous est épargnée dans ce troisième long métrage où la maturation des plans et des plans-séquences statiques, la beauté des cadrages mêlés de surcadrages, les abîmes et autres aspérités, la présence de l’incontournable Lee Kang-Sheng dans le rôle principal témoignent de tous les atouts majeurs du réalisateur.

    L’un des charmes des oeuvres de Tsai Ming-Liang est la résonance d’un film à l’autre de scènes parfois anodines. Dans les rebelles du dieu néon Hsiao Kang et son père savourent une barquette de fruits en bordure de route. Le père à un moment donné regarde son fils et lui rajoute quelques morceaux. Ce geste est simple, beau. Gardez-le en mémoire quand les rapports entre père et fils et singulièrement dans La rivière prendront de l’épaisseur et deviendront très vifs.

     

    POUR LES JOURS ET HORAIRES DE PROJECTION,

    MERCI DE CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA VICTORIA

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  • Semaine du 28 juillet au 3 août 2021

    LE PÈRE DE NAFI, de Mamadou Dia

     

    Semaine du 28 juillet au 3 août 2021.       
                                            

     

    La réalité de l’islamisme: asservissement, violence, lutte pour le pouvoir, corruption, haine des libertés quelles qu’elles soient, sentiment religieux primitif et bas du front. L’originalité du film est d’avoir suivi l’insidieuse introduction du mal puis son installation au sein d’une famille sénégalaise à travers le conflit entre deux frères, l’imam modéré Tierno et Ousmane, pétri d’ambition affairiste qui utilise la religion dans son dévoiement pour parvenir à ses fins. Que faudra-t-il pour dessiller les yeux d’une partie de l’entourage de Nafi, fille de l’imam, qui veut poursuivre ses études à Dakar (se cultiver comme rempart à la tyrannie?), qui aime son cousin Tokara passionné de danse. Sauront-ils surmonter les sombres desseins d’Ousmane?

    Le film est fait par un réalisateur sénégalais musulman, tout comme est musulman Abderrahmane Sissako l’auteur de Timbuktu (2014), ce qui montre que des musulmans prennent parti contre les dérives de l’islam contrairement à ce que disent ceux qui pensent creux.

    Le film n’est par ailleurs pas muet sur les archaïsmes encore vivaces dans la société sénégalaise.  Un beau film de forme classique mais n’est-ce pas le fond qui importe ici?

    Pour les jours et horaires de projection consulter le programme du Cinéma Victoria.

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  • IL MIO CORPO, de Michele Pennetta.

    et

    FRÈRES D’ARME, de Sylvain Labrosse

    Semaine du 20 au 27 juillet 2021, 2 films



     

    IL MIO CORPO. Sous le soleil de Sicile, loin, très loin des clichés habituels l’histoire explore le destin parallèle de deux individus.

    Oscar, l’adolescent sicilien qui aide son père à ramasser la ferraille dans des décharges sauvages. Stanley, jeune réfugié venu du Nigéria, qui vit sans rechigner de petits boulots pour lui permettre de subsister, à peine.

    Chacun vit un exil, le premier au sein d’une famille recomposée où on ne lui prête guère de considération, le second loin de son pays natal dont il a gardé le goût d’un plat traditionnel qu’il confectionne et partage avec un compatriote d’infortune.

    Des vies mornes qu’ils veulent fuir. Des vies toutefois non dénuées de moments de joie et de bonheur,  simples, fugaces, comme le temps d’une ballade à bicyclette, d’une fête,  d’une baignade.

    Le film est ce qu’on appelle un docu fiction. Documentaire car Oscar et Stanley existent bel et bien, le réalisateur les a suivis plusieurs semaines, ils jouent leur propre rôle. Fiction car Michele Pennetta a insufflé juste ce qu’il fallait de mise en scène pour nous faire témoins comme par effraction du quotidien de ses personnages et organiser leur rencontre finale, presque onirique, provoquée, improbable, alors qu’éclate le Stabat Mater de Pergolèse. Bouleversant.

    On ne connaîtra pas les sentiments profonds d’Oscar et Stanley. Ce sont leurs corps qui parlent (Il mio corpo). Ils gardent pudiquement leurs pensées, apanage des êtres solitaires ou rendus comme tels. On est résolument dans le geste plus que dans la parole à l’image des deux plans où on les découvre, assis dans un bus, la tête penchée, appuyée à la vitre.

    Semaine du 20 au 27 juillet 2021, 2 films



     

    FRÈRES D’ARME, c’est une tragédie entre deux frères incarnée par Vincent Rottiers et Kevin Azaïs (demi-frères dans la vraie vie)

    Emilijan et son jeune frère Stanko ont quitté il y a quinze ans leur terre natale des Balkans pour la Bretagne. Ils sont liés par un secret d’enfance et se sont promis de ne jamais se quitter. L’un s’est intégré au pays d’accueil, tant professionnellement que sentimentalement, l’autre vit dans la nostalgie du passé et l’annonce de son retour au pays va tout faire basculer.

    Entre flashbacks et ellipses, Sylvain Labrosse, réalisateur de ce premier long métrage prometteur, nous entraîne avec maîtrise dans une sorte de réécriture personnelle du mythe biblique de Cain et Abel, dénouant les fils d’un enracinement perdu, de la pesanteur familiale et culturelle qui empêche l’émancipation des enfants. Comment se recréer quand on est écartelé par une soif de liberté et le maintien dans les liens du sang, liens irrémédiables du passé.

    A côté des étonnants Vincent Rottiers et Kevin Azaïs qui interprètent avec une belle adresse une partie des dialogues dans la langue des Balkans, on remarquera une jeune comédienne pétrie de talents, Pauline Parigot.

     

    POUR LES JOURS ET HORAIRES DE PROJECTION MERCI DE CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA VICTORIA

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     Nous avons tous vu au détour d’un reportage d’un journal télévisé de brèves séquences de tirs depuis un hélicoptère ou d’un drone que l’on a coutume de qualifier de « frappes chirurgicales » «actes de guerre déshumanisés » « déresponsablisés ».

    Or le documentaire d’Éléonore Weber a comme effet de réintroduire de l’humain. Derrière les tirs il y a des hommes, des analyses , des hésitations, de la responsabilité (toutes les missions sont enregistrées et les tirs doivent être justifiés; toute tentative ou toute suppression des enregistrements est qualifiée de crime).

    A mi-projection on se questionne nous-mêmes sur ce que l’on voit, sur ce que serait notre interprétation, sur l’erreur  qui conduit à la bavure. On tremble même à la séquence où dans le viseur on voit des enfants s’amusant. Et comme pendant symétrique à cette séquence l’image prise au sol des propres enfants des militaires embarqués qui saluent au loin l’hélicoptère.

    En fin de film, dues à des technologies les plus performantes on voit des vues totalement bluffantes prises de nuit mais qu’on dirait à s’y méprendre prises en plein jour; seul le reflet des étoiles dans le fleuve atteste de leur prise nocturne. Un excellent documentaire entièrement composé d’images réelles prises d’hélicoptères sur le théâtre d’opérations de guerre, notamment en Afghanistan, que des vétérans de l’armée américaine ont posté sur YouTube.

    Pour les jours et horaires de projection, consulter le programme du Cinéma Victoria

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    Semaine du 30 juin au 6 juillet 2021 - MÈRE ET FILLE, de Jure Pavlović

     

    Beau hasard que celui qui a fait se tutoyer dans la programmation du Victoria en ce mois de juin des portraits très forts de femmes avec LA MERE de Mikio Naruse, 143 RUE DU DÉSERT de Hassen Ferhani et cette semaine MÈRE ET FILLE du jeune réalisateur croate Jure Pavlović, né en 1985.

    Jasna, quadragénaire, émigrée depuis longtemps en Allemagne où elle vit avec ses deux enfants, revient dans son village natal croate pour s'occuper de sa mère, Anka, qui vit ses dernières semaines. Thématique souvent explorée au cinéma notamment par Nanni Moretti dans MIA MADRE en 2015 où l’on suivait les dernières semaines de la vie d’une mère à travers leur retentissement sur la vie de sa fille.

    On est ici dans la retenue, la discrétion, loin de la sensiblerie. L’amour maternel est accaparé par le regret de la mort de son mari et de son fils chéris, héros perdus et idéalisés. Anka sera-t-elle capable envers sa fille de gestes de tendresse qu’elle lui a toujours refusés? Et Jasna, constamment présente et affairée, que ce soit pour des travaux de jardinage, la fréquentation des amies de sa mère, commères groupées autour de son lit, l’organisation de l’accompagnement médical et le souci accordé aux démarches juridiques, cheminera-t-elle sur la voie du pardon, du dépassement des conflits, de l’empathie?

    Le réalisateur n’a pas encombré son film de sous-intrigues. Oeuvre sensible et digne où les quelques parti-pris de mise en scène (personnage filmé de très près sur un arrière-plan parfois légèrement flou) sont parfaitement cohérents avec le propos du film.

    Prochain film de CinéFilAix: LA NUÉE, de Just Philippot (label Cannes 2020)

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    Sorti en 1954, LA MÈRE fut longtemps le seul film connu de Mikio Naruse en France. Il fallut attendre les années 80 pour avoir accès à la cinématographie de ce pilier du cinéma japonais dont CinéFilAix vous a déjà proposé FEMME DANS LA TOURMENTE en 2016 et NUAGES ÉPARS  en 2018. 

    LA MÈRE appartient à ce genre du cinéma japonais que l’on appelle le Shomingeki qui s’attache à la description du petit peuple. Nous sommes dans un quartier populaire de Tokyo au sein d’une famille qui fait fonctionner sa modeste blanchisserie. Le film traite tout à la fois de la maladie, de la mort, de la vieillesse, du temps quipasse, du deuil, de la pauvreté, du quotidien, du labeur et de l’oisiveté sans se départir jamais d’une atmosphère de douceur, de grande bienveillance.

    Nous sommes dans une période d’après guerre où ce sont les femmes/mères qui ont nourri le pays, élevé les enfants, pris soin des ancêtres alors que les fils et les maris tombaient au nom de l’empereur, ou s’ils revenaient du conflit avaient perdu l’autorité morale par leur mauvais choix et la défaite. A travers l’allégorie de la famille, ses déchirures, ses sacrifices et ses réconciliations apparaît en filigrane toute une réflexion, parfois violente, sur la société japonaise d’alors, sa reconstruction, son économie instable, la dégradation ou la platitude des relations humaines.

    Dans le rôle de la mère, Kinuyo Tanaka connue pour ses rôles dans LES CONTES DE LA LUNE VAGUE APRÈS LA PLUIE et LA VIE D’O’HARU, FEMME GALANTE de Kenji Mizoguchi, est éblouissante. Elle incarne toutes les mères, toutes les formes de maternité. Le film, un chef-d'œuvre, manie l’art de toutes les subtilités dans la façon de montrer les sentiments et les liens qui n’appartiennent qu’à une certaine catégorie de cinéastes japonais et dont le maître fut incontestablement OZU. 

    Pour les horaires de projection, merci de consulter le programme du Cinéma Victoria

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  • Soit la famille Kobayashi, au cœur de Tokyo, qui gère avec prospérité son imprimerie.
    Il y a Mikio, le père, Natsuki son épouse, fière de son diplôme d’anglais, Eriko la fille issue d’un premier mariage et Seiko,  sœur de Mikio récemment divorcée qui rêve d’un avenir à l’étranger. 

    Tout baigne jusqu'à la disparition de sa cage de la petite perruche familiale.

    On placarde des avis de recherche pour la forme. Vous pensez, retrouver une perruche à Tokyo….
    Ayant lu l’annonce, Hanataro Kagawa, fils d’un financier ayant autrefois aidé l’entreprise de feu le père de Mikio Kobayashi, se présente.
    Il n’a toutefois pas d’informations sur ladite perruche mais n’est pas dénué de prétextes et d’intentions pour satisfaire son dessein. 

    Comédie déjantée ou thriller paranoïaque? Hospitalité ou hostilité?  

    Vous n’êtes pas sans connaître le réalisateur japonais Kõji FUKADA.
    Vous aviez fait un très bel accueil à L’INFIRMIÈRE, le film que le Victoria avait programmé en août 2020.
    Le présent film réalisé 10 ans auparavant est une comédie sociale sur les mensonges et les faux-semblants, le rapport aux autres et la peur de la différence. 

     

    A ne pas manquer





     

     

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  • Qui chante là-bas, de Slobodan Sijan (1980)

     

    Imaginez, réunis dans un bus bringuebalant et à bout de souffle un couple de jeunes mariés mal assorti, un notable raciste et adepte de l’ordre, un vieux râleur qui va rejoindre son fils militaire, un tuberculeux atteint de quintes de toux, un chanteur de charme, un chasseur maladroit, une vieille dame silencieuse, et même un pope, un propriétaire du bus qui tient à respecter et faire respecter le règlement jusqu’à l’absurde, et son fils, un peu simplet, qui conduit l’engin. Il sait conduire le bus les yeux bandés…. et le prouve.   

    Le bus parti du fond de la campagne yougoslave roule vers Belgrade. L’action se situe au printemps 1941 à la veille de l’offensive allemande. Placer l’action du film en 1941, c’est aussi annoncer l’imminence de la République Socialiste de Tito, celle-là même qui vit ses dernières heures en 1980 au moment où le film est réalisé. Jetant un pont entre l’époque de l’action et celle de la réalisation, le cinéaste dresse des perspectives autant qu’un bilan, celui de l’échec d’un régime. 

    Rassembler dans un bus un échantillonnage haut en couleurs de notre humanité serait-il aussi fantasque que d’enfermer à l’intérieur des mêmes frontières les Serbes, les Croates, les Slovènes, les Bosniaques, les Kosovars, les Monténégrins et les Macédoniens qui ont su comme vous savez retrouver leurs bornes d’antan et s’y cantonner. 

    La narration du film est en partie assumée par un petit chœur palpitant constitué de deux Tziganes, l’un à l’accordéon, l’autre à la guimbarde, qui ouvre le film et le clôt. Presque toujours extérieurs aux actions telles qu’elles sont vécues par les autres protagonistes, ils ne sont là, pour ainsi dire, que pour subir le racisme des autres passagers (dès qu’il faut un coupable, ils sont en tant que Tziganes tout désignés) ou chanter, encore chanter, toujours chanter. 

    Une comédie grinçante où s'inscrit l'énergie d'une population pourtant désabusée dans un pays au bord du désastre. Un délice d’humour, d’ironie malicieuse et de cocasserie tendre. Cette première oeuvre réussie du réalisateur serbe Slobodan Sijan, alors âgé de 35 ans, révèle un style que développera peu de temps après, et avec le succès que l’on connaît, son compatriote Emir Kusturica.





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  •  

     

    Le Conseil d’Administration de CinéFilAix s’est réuni le lundi 17 mai 2021 et a décidé, compte tenu de la longue période de fermeture des salles de cinéma due à la pandémie, que la validité des cartes d’adhésion 2020/2021 est prorogée jusqu’au 1er octobre 2022, sans aucune formalité particulière de votre part.

     

    Suite à certaines de vos propositions, il est mis en place un système de parrainage permettant à tout titulaire de la carte 2020/2021 de parrainer une ou plusieurs personnes (sans limitation) qui bénéficieront en conséquence d’un tarif de cotisation préférentiel de 10 euros (au lieu de 15).

     

    Ces mesures sont d’application immédiate. Dès aujourd’hui les nouvelles adhésions qu’elles soient parrainées (tarif 10 euros) ou non (tarif habituel de 15 euros) seront valables jusqu’au 1er octobre 2022.

     

    Vous trouverez en pièces jointes les formulaires d’adhésions relatifs aux nouvelles adhésions. Vous pouvez les télécharger ou vous les procurer à l’accueil du cinéma Victoria.

     

    L’ensemble des membres du Conseil d’Administration de CinéFilAix vous remercie de votre fidélité et compte sur vous pour que de nombreux cinéphiles grâce à vous rejoignent notre association.

     

    Patrick David, président de CinéFilAix

     

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    SLALOM,  film de CHARLENE  FAVIER, 2020,
    label Festival de Cannes 2020

      

    Bien que ce soit son premier long métrage, Charlène Favier (née en 1985) a déjà expérimenté le court et le documentaire. À 24 ans elle crée sa maison de production afin de soutenir les projets auxquels elle croit. Depuis elle s’est formée au jeu, à la direction d’acteurs, et enfin au scénario, à la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son). 

    Film sur l’emprise psychologique, SLALOM raconte la relation entre Lys et son entraîneur. Lys (Noé Abita), 15 ans, vient d’intégrer la prestigieuse section ski-études du lycée de Bourg-Saint-Maurice. Fred (Jérémie Rénier), ex-champion et désormais entraîneur, décide de tout miser sur sa nouvelle recrue. 

    La jeune sportive est à la fois isolée car éloignée des siens, fragilisée, et déjà mature, car habituée à vivre seule. De bon coach Fred devient peu à peu l’agresseur. SLALOM capte les étapes traversées par Lys, dont le corps, devenu objet de performance et du désir de l’autre, ne lui appartient plus vraiment. 

    S’il n’est pas autobiographique le film doit beaucoup à la l’histoire personnelle de la réalisatrice. Elle a choisi de situer l’action dans le milieu du sport car, dit-elle « un corps qui souffre encore et encore pour échapper parfois aux lois de la gravité me semblait beau et nécessaire à filmer. Le cinéma est un médium idéal pour écouter, regarder, deviner ce qui n’est jamais dit, révéler les dieux et les démons qui se cachent au fond de nos âmes. Après mon adolescence chaotique, c’est le cinéma qui m’a permis de plonger à l’intérieur de moi pour sublimer mes traumatismes. Sur les tournages, j’ai trouvé une famille et un territoire où je pouvais enfin être au monde. Faire du cinéma est pour moi un acte de résilience. » 

    (Les informations ci-dessus relatives à la réalisatrice et son film sont extraits du catalogue Festival Lumière 2020 où l’œuvre a été présentée en avant-première en octobre dernier).

    La séance du vendredi 21 mai sera précédée d’une courte présentation du film et de la programmation des semaines suivantes.


     
     
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  •  

    bonjour à toutes et tous, chers adhérentes et adhérents, 

    vous trouverez ci-après  une information du GNCR. 

    CinéFilAix bien sûr s'engage à continuer de vous proposer les mêmes proportions de films et séances, après la crise sanitaire.
    C'est notre devoir et notre raison d'être.
     

     

     

     

    CONSULTATION DES ADHÉRENTS DU GNCR

     

    Bonjour à toutes et à tous,

     

    Nous avons rencontré le SDI (Syndicat des Distributeurs Indépendants) qui s’inquiète de la manière dont la réouverture des salles de cinéma va se dérouler. 

    Ils ont recensé, avec DIRE (Distributeurs Indépendants Réunis Européens), près de 450 films qui sont prêts à sortir en salle. 

    Comment faire pour que ce ne soit pas une « boucherie », comment faire pour réguler la sortie des films, pour que chaque film trouve son public ?

    Plusieurs pistes sont explorées, notamment un calendrier concerté sous l’égide de la médiatrice, des régulations sur le nombre de copies par zone de chalandise, des aides pour soutenir les distributeurs les plus fragiles…

    Des réunions sont donc prévues entre organisations de distributeurs et d’exploitants pour construire en commun les conditions de la meilleure exposition des films à la réouverture.

    Dans ce contexte, le SDI nous propose d’écrire une « charte » précisant les engagements réciproques des distributeurs et exploitants indépendants qui pourrait servir d’accord de principe pour cette réouverture.

    Nous voudrions leur proposer que les adhérents du GNCR s’engagent à diffuser autant de films et de séances « Recherche et Découverte » qu’ils le faisaient avant la crise.

    Ce qui relie les salles du GNCR, c’est l’action culturelle cinématographique, l’attachement à montrer toutes les cinéphilies et une solidarité de la filière. Nous pensons que cet engagement ne vient que confirmer la ligne éditoriale que chacun a construit depuis de nombreuses années auprès de ses publics.

    Nous pensons aussi que la diversité des films repose sur la diversité des distributeurs. Sans une attention particulière pour les films « Recherche et Découverte », les distributeurs les plus fragiles risquent de ne plus pouvoir continuer à nous proposer des films de cinéma rares et inventifs.   

     

    C’est pourquoi nous souhaitons vous consulter en tant qu’adhérent du GNCR et vous demander de bien vouloir répondre par retour de mail à cette question :

    « Êtes-vous d’accord pour vous engager, en fonction du contexte sanitaire et des conditions de reprise, à diffuser les mêmes proportions de films et séances « Recherche et Découverte » que celles précédant la crise ?  »

    OUI – NON

    (merci de rayer la mention inutile)

     

    Nous vous remercions par avance pour votre participation.

    Vos réponses permettront au GNCR d’apporter un soutien aux distributeurs indépendants, notamment les plus fragiles, et de montrer notre solidarité.

    Nous restons à votre disposition si vous souhaitez échanger sur cette question et plus généralement sur la problématique de la réouverture.

    Bien à vous toutes et tous,

    Juliette Grimont & Gautier Labrusse

    Co-président.e.s

     

     

     

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    GNCR 
    19, rue de Frédérick Lemaître 
    75020 Paris
    tel : + 33 (0)1 42 82 94 06
    nous retrouver : www.gncr.fr    

     

     

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  • onjour à toutes et tous,

    vous trouverez ci-après le communiqué de l'AFCAE ( association française des cinémas d'art et essai ).
    Comme la plupart d'entre nous, et comme d'autres responsables l'ont déjà dit sur différents médias, ils crient leur incompréhension et leur consternation après les récentes et injustes déclarations gouvernementales.
    Nous espérons vous revoir un jour.
         

                                                                       AFCAE - Cinéma Art & Essai - Communiqué

     

     

                                                         Pour la réouverture des établissements culturels

     

    L’Association Française des Cinémas Art et Essai (AFCAE) est aujourd’hui dans l’incompréhension et la consternation après l’intervention du 10 décembre du Premier Ministre, qui a annoncé le maintien de la fermeture des lieux culturels, dont les cinémas, à compter du 15 décembre, pour une période indéterminée. Un nouveau rendez-vous a été fixé par le Gouvernement au 7 janvier pour réexaminer la situation.


    L’association constate que le secteur du cinéma, depuis le début de cette crise sanitaire, a fait preuve d’une collaboration permanente et constructive avec les pouvoirs publics, en acceptant - quoi qu’il en ait coûté - l’ensemble des mesures sanitaires qui ont été prises depuis le mois de mars, et en travaillant avec les autorités pour proposer au public, dans les salles de cinéma, un protocole sanitaire efficace et exigeant, dont l’exemplarité a été reconnue par le Gouvernement, et hier encore par le Premier Ministre.


    La priorité pour notre pays est, bien entendu, de réussir à maîtriser cette épidémie. Pour autant, l’AFCAE ne comprend pas l’inégalité de traitement que subit la culture. Pourquoi la reprise de nos activités est-elle conditionnée au nombre de cas positifs révélés chaque jour, quand celle de la très grande majorité des commerces et des secteurs économiques, qu’ils soient « essentiels » ou non, n’est pas soumise à ce même principe ? Pourquoi, pour endiguer l’épidémie, ne sont pas considérées ailleurs, et notamment dans les transports, des mesures sanitaires plus strictes, quand on nous dit que la fermeture de nos lieux est exclusivement justifiée par une volonté de limiter les flux de personnes ? Si telle est bien la raison, on ne peut alors que s’étonner du maintien de la fermeture de nos établissements, pourtant habilités et habitués à recevoir du public, quand restent ouverts des commerces et grandes surfaces qui génèrent des flux bien plus importants, qui seront encore décuplés à partir du 15 décembre, avec la fin du confinement et le retour à une liberté de circulation jusqu’à 20 heures.


    À cette incompréhension s’ajoute le regret qu’aucune concertation n’ait été engagée ces derniers jours par le Gouvernement pour envisager les solutions qui auraient permis de proposer à nos concitoyennes et concitoyens des sorties culturelles dans des conditions sanitaires satisfaisantes. Et au regret, s’ajoute encore la colère que cette annonce d’une fermeture prolongée des établissements culturels soit aussi tardive, sans considération pour le travail et les investissements - parfois conséquents - qui ont été engagés en vue d’une réouverture le 15 décembre. Nous pensons, pour le cinéma, aux frais engagés par la filière, et d’abord par les distributeurs de films, pour la promotion et la sortie - ou ressortie - des films dans les salles de cinéma sur cette fin d’année.


    La culture est aujourd’hui sacrifiée. Interdire une sortie au cinéma pendant les fêtes de fin d’année est un désastre économique pour les salles et, par ricochets, pour l’ensemble de la filière. Elle est aussi un désastre sur le plan symbolique, tant la sortie culturelle de fin d’année relève de la tradition pour la plupart des Françaises et des Français. Elle contribue à renforcer la position de plateformes de streaming, qui visent à l’uniformisation de la culture et à l’intensification de pratiques solitaires, renforçant le chacun chez soi, le chacun pour soi. La sortie au cinéma - comme la sortie au théâtre ou au musée - relève quant à elle d’une pratique collective et sociale, contribuant au bien-vivre ensemble, et à briser l’isolement de nombre de nos concitoyennes et concitoyens. De ce point de vue, la sortie au cinéma demeure, plus que jamais, essentielle.


    C’est pourquoi l’AFCAE demande instamment au Gouvernement une réouverture concertée dans un délai rapide des établissements culturels dans le strict respect de conditions sanitaires assurant la sécurité de toutes et de tous.
     

    Le 11 décembre 2020

    L’Association Française des Cinémas Art et Essai

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    Antigone
    Antigone Bande-annonce VF

    La semaine du 28 octobre au 3 novembre 2020 nous vous proposons ANTIGONE de la réalisatrice Québécoise Sophie Deraspe. 

    Si ils et elles s’appellent Antigone, Isminé, Etéocle, Polynice , Minécée, Hémon, ce n’est pas le fait du hasard, c’est bien pour que l’on fasse le lien avec la tragédie antique. La cinéaste propose une relecture de la célèbre tragédie de Sophocle en l’inscrivant dans un cadre contemporain et réaliste mais en en conservant l’esprit.

    Sophie Deraspe puise son adaptation autour d'un drame qui aura marqué la société canadienne dans les années 2010, à savoir la mort de Fredy Villanueva, tué par un tir de policier, provoquant ensuite  des émeutes à Montréal. L'Antigone du film devient donc une jeune maghrébine en attente de la citoyenneté canadienne qui a pour mission de sauver Polynice, son frère, emprisonné après s’être interposé face aux policiers qui venaient d’abattre Étéocle, l’aîné de la fratrie.  

    Antigone version 2020 est une jeune femme qui se sacrifie presque par candeur sans savoir vers quoi elle se dirige  pour sauver le seul frère qui lui reste. Le roi Créon de la pièce de Sophoccle est ici incarné , non pas dans un seul personnage, mais dans plusieurs qui offrent une figure contrastée , que ce soient un juge impitoyable, un policier peu amène, une psychologue ésotérique ou bien encore un politicien bienveillant mais cherchant son propre intérêt. Avec fougue et intelligence,  Sophie Desrapes donne une couleur très moderne à cette tragédie avec l’idée d’encadrer l’action par des interventions d’un choeur antique 2.0 très actuel, avec des interventions régulières des réseaux sociaux, Twitter ou Facebook agissant un peu comme le faisaient les choeurs de l’antiquité, commentant la situation en y participant, prenant la place des commères de la cité. 

    On remarquera le jeu de la révélation Nahéma Ricci dans le rôle d’Antigone qui pour sa première expérience devant une caméra (comme 95% du casting du film) montre parfaitement sa mue de lycéenne sans histoire qui, face à une injustice, se tiendra debout, envers et contre tout, quitte à en perdre son honneur et sa dignité.

    Le film a connu un grand succès au Canada bien que certains y aient vu une variation bavarde et  réductrice de la tragédie, une oeuvre se prenant terriblement au sérieux., une héroïne recroquevillée sur la « valeur  famille » au lieu de l’idée de justice, une résistance d’un autre âge au nom d’une fidélité au sang.

    A vous de juger !



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  • Tous les jours du 21 au 27 octobre plus LE MARDI 20, la semaine précédente, en présence du réalisateur Thomas Balmes.
    Il sera avec nous pour présenter son film et répondre à nos questions.

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    quelques explication ICI par exemple



    Sing Me A Song
    Sing Me A Song Bande-annonce VO

    Le Bhoutan est un petit royaume enclavé entre l’Inde au Sud et la Chine (région autonome du Tibet). Alors que la majorité des états se base sur la notion de produit national brut (BNB) pour mesurer le niveau de richesse de leurs citoyens le Bhoutan y a substitué le BNB, le bonheur national brut, pour mesurer le bonheur de ses habitants. Cet indice instauré en 1972 par le Roi Jigme se base sur 4 principes:

     

    • la croissance et le développement économiques responsables;
    • la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise;
    • la sauvegarde de l’environnement et la promotion du développement durable;
    • la bonne gouvernance responsable.

     

    En 2008 le Bhoutan passe d’une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle et organise des élections générales. Le discours sur le Bonheur national brut est alors remis en cause par le Premier ministre Tshering Tobgay nommé en 2008 relevant que le pays est confronté à quatre grands défis: l’endettement, la monnaie, le chômage (dont celui des jeunes), la perception d’une corruption croissante. 

    Jusqu’en 1999, de part la volonté du roi, le pays ne disposait ni de télévision ni d’accès à internet. 

    C’est à ce basculement dans l’ère numérique de cet état jusque là farouchement replié sur ses traditions et dont le bouddhisme est religion d’état que le réalisateur s’est penché. Il le fait au travers d’un jeune moine  bouddhiste Peyangki qu’il avait déjà filmé alors qu’il avait 8 ans dans son documentaire HAPPINESS (2013). Il a désormais 18 ans et rivé à son smartphone il entame une relation virtuelle avec Uguyen, une jeune femme de la capitale… Le numérique, on en connaît dans nos sociétés les bienfaits, les méfaits, les dérives, mais là on ne peut qu’être effaré par les ravages qu’il occasionne dans un milieu qui se voulait protégé et qui se trouve totalement déstructuré quand bien-même la soif de briser les traditions, le carcan social et religieux, (s’exonérer de sa famille, vouloir s’expatrier, s’enrichir, se divertir, se prostituer) ne date pas de l’arrivée des nouvelles technologies mais s’en trouve exacerbée. Passionnant.



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  • Tous les jours de la semaine SAUF LE MARDI 20 
    Plus le samedi 24

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    Au programme cette semaine LA JEUNE FILLE À L’ÉCHO du réalisateur lituanien Arunas Zebriunas. 

     

    Arunas Zebriunas est né le 8 août 1931 à Kaunas (Lituanie) et mort le 9 septembre 2013 à Vilnius.
    Il est l’auteur d’une dizaine de longs métrages dont LA JEUNE FILLE À L’ÉCHO qui obtint le Prix du Jury au Festival de Locarno en 1965.

     On est sur une plage désertée par les vacanciers mais qui reste le terrain de jeu d’un groupe d’enfants la fin d’un été. Vika la fillette se lie d’amitié avec Romas nouvellement arrivé, elle avec son cor, lui sa collection de pierres. Elle lui a confié son secret, faire entendre l’écho de sa voix tout en haut d’une falaise. Parce qu’elle se baigne nue elle vit en marge d’un groupe de garçons habitués des lieux. Romas cherchera les codes pour intégrer ce groupe et devenir « le chef » mais cela se fera-t-il au détriment de son amitié avec Vika? C’est le monde de l’enfance, ses liens, ses adversités, ses petites luttes de pouvoir, ses influences, ses trahisons, un passage à l’image du cadran solaire dessiné sur le sable par Vika puis l’effaçant.

     On a rarement vu une telle justesse de ton dans la description de quelques moments de la vie d’un groupe d’enfants en vacances en bord de mer. Justesse de ton également dans les rapports enfants/adultes (le grand-père et le père de Vika) où chacun reste à sa « bonne » place.

     On est constamment sous le charme de cette histoire au sein d’une nature splendide jusqu’à sa personnification dans l’apparition brève de rochers à forme humaine sculptés par les éléments. Un bijou visuel fait de noir, de blanc, d’argent.

    Une rareté à ne pas manquer. 


    La Jeune fille à l'écho
    La Jeune fille à l'écho Bande-annonce VO

     

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  • L'assemblée générale s'est déroulée le mardi 29 septembre au cinéma Victoria.

    Compte tenu des conditions sanitaires dans notre département, le nombre de personnes pouvant assister à l'Assemblée Générale était limité à 30 personnes, membres de l'ancien conseil d'administration compris.

    Ce fut respecté, puisque nous étions 28 personnes au total.
    29 personnes avaient donné procuration.

    Le conseil d'administration a été réélu à l'unanimité. Voir ICI
    Les adhésions enregistrées sur place furent nombreuses ( une cinquantaine ! )

         Pour les absents, nous avons mis en place un système de permanences.

         Elles auront lieu les mardi et vendredi soir, avant les séances de début et de fin de soirée.
         Elles devraient se poursuivre jusqu'à fin novembre.

         Nous vous y attendons pour renouveler ou prendre votre adhésion .
         Les cartes d'adhérents de la nouvelle saison sont exigibles à compter du premier octobre.

         Merci de ne pas tarder à effectuer cette démarche.
         Disposition pratique : voir le bulletin d'adhésion ICI
         Dans les jours suivants, la carte de l'année 2020-2021 sera disponible au guichet du cinéma. 


    CINEFILAIX ET LE CINEMA DOIVENT CONTINUER DE VIVRE, MALGRE LA CRISE SANITAIRE.
    ALORS N'HESITEZ PAS A PARLER DE CINEFILAIX AUTOUR DE VOUS.

    Nos meilleurs ambassadeurs sont chacune et chacun d'entre vous.
    Merci d'en parler avec chaleur et enthousiasme autour de vous afin de conforter notre action :
    assurer la pérennité d'une programmation ouverte, plurielle et de qualité au cinéma Victoria et rencontrer nos invités (acteurs, réalisateurs, critiques ).

          

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  • Tous les jours de la semaine
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    Au programme cette semaine HONEYLAND, LA FEMME AUX ABEILLES, un film de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov.

    Hatidze cueille son miel dans ses ruches traditionnelles en son petit village perdu dans le somptueux décor des montagnes de Macédoine en respectant les règles issues de l’expérience et des lois de la nature pour protéger l’espèce, en « consumant sa vie pour ne pas abandonner » sa vieille mère, gagnant peu comme se nourrissant du nécessaire. 

    On se doute bien que l’arrivée soudaine d’une famille étrangère et nombreuse va rompre cette harmonie même si dans un premier temps la cohabitation se fait au mieux, Haritze proférant ses conseils et les intrus l’écoutant. Cette famille ne sera que l’allégorie de notre monde de prédateurs, usant sans réflexion des biens qui nous sont donnés, pratiquant la terre brûlée plutôt que l’écoute de la sagesse.

     Alors, dans cette nature Macédonienne superbe et au royaume des abeilles Hatidze sera toujours reine.

    Le portrait d’une femme admirable que l’on est pas prêt d’oublier. 



    Honeyland
    Honeyland Bande-annonce VO
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  • CinéFilAix vous propose une semaine patrimoine consacré au cinéma anglais,
    avec 3 films en superbe copie restaurée de trois cinéastes marquants de la cinématographie britannique.

     

    • TEMPS SANS PITIÉ, de Joseph Losey.
      La course poursuite haletante d'un père à la recherche de preuves innocentant son fils condamné à mort.

    • THE HIT, de Stephen Frears.
      10 ans après avoir dénoncé ses complices en échange de sa liberté un ancien truand (Terence Stamp) caché en Espagne est enlevé par deux hommes de main (John Hurt et Tim Roth) qui doivent le ramener auprès du commanditaire de l'ancienne affaire récemment sorti de prison.

    •  HIGH HOPES, de Mike Leigh.
      Sous l'ère Thatcher, à travers quelques épisodes de la vie d'une vieille femme isolée, appauvrie, dépressive et ses deux enfants, un pamphlet contre une époque qui voit disparaître le tissu social, certaines valeurs (générosité, entraide, bienveillance) et une classe sociale (les ouvriers).

     

    Vous trouverez ci-après une fiche de présentation relative à chacun de ces films et son réalisateur, en cliquant sur l'affiche correspondante.
    A titre expérimental ces fiches de présentation viennent en lieu et place de la présentation physique des œuvres faite jusque là en salle. 

     

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    FAMILY ROMANCE

    de  WERNER HERZOG, 2019 

    Présenté à Cannes en 2019, en Compétition Officielle, Séance Spéciale.

    WERNER  HERZOG est un metteur en scène atypique et d'un intérêt majeur. Il est sous-estimé, à tort !

    Après des succès fulgurants au début de sa carrière
    ( FIZCARALDO, AGUIRE LA COLERE DE DIEU... ), WERNER HERZOG se lance dans des productions à petits budgets, que ce soit dans des documentaires ou des films de fiction.
    Ici, avec FAMILY  ROMANCE, il s'immisce avec bonheur dans la culture japonaise, pour son second film " asiatique" !

    Les premiers plans du film évoquent OZU, le maître nippon. L'image est splendide.

    L' histoire se développe autour de la rencontre entre Mahiro et de son "père".
    Nous n' en dirons pas plus, les surprises s’enchaînent 
    jusqu'au dernier plan, surprenant et énigmatique ...

    Film à découvrir, film enchanteur !

     

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    TALKING ABOUT TREES  

    de  SUHAIB  GASMELBARI, 2019 

    Film franco-soudanais.

    Nous suivons la vie, le quotidien de quatre cinéastes
    " retraités " bien malgré eux, condamnés au silence depuis très longtemps, par la censure soudanaise et l'effondrement des structures cinématographiques de leur pays.

    Le film n'est pas larmoyant, voire misérabiliste; au contraire, il est joyeux et attendrissant.

    La première scène est désopilante, à ne pas manquer.

    Ces hommes d'un certain âge plaisantent, malgré leur situation qui n'offre quasiment aucune issue !

    Ils veulent faire retourner les gens au cinéma, les jeunes surtout, et il faut voir l'énergie qu'ils déploient pour arriver à leurs fins !

    La scène d'ouverture est magnifique, et la scène qui clôt le film, également !

    A voir ! 

    Lire ici une interview du réalisateur 

     

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  • vous trouverez en pièce jointe et en lien une plaquette très intéressante pour découvrir les rouages du cinéma en France et en comprendre le fonctionnement.
     

    Bonne lecture

    Télécharger « Brochure_Le-cinema-en-France-comment-ca-marche_AcrirA.pdf »

     

     

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  • EN PRESENCE DU REALISATEUR CHRISTOPHE BLANC LE MARDI 8 SEPTEMBRE

     

    JUST KIDS

    de CHRISTOPHE BLANC, 2020

    Jack,19 ans, Lisa,17 ans et Mathis,10 ans se retrouvent orphelins.

    Chacun a une réaction différente suite à la situation.

    Lisa prend ses distances et Jack se voit confier la garde de Mathis.

    Une nouvelle vie commence ...

    La situation est délicate pour Jack a peine sorti de l'adolescence.

    Comment l'avenir va-t-il se construire ?

    CHRISTOPHE  BLANC nous avait enthousiasmé avec son premier film, UNE FEMME D'EXTERIEUR, dont le rôle principal, tenu par AGNES  JAOUI, avait enchanté les critiques et le public !

    Il nous revient avec JUST  KIDS, un film émouvant, qui ne nous laisse pas insensibles !

    KACEY MOTTET-KLEIN, qui tient ici le premier rôle, a été découvert par ANDRE TECHINE, dans QUAND ON A 17 ANS, et a depuis fait du chemin (CONTINUER de JOACHIM  LAFOSSE ...).

    Le réalisateur sera présent le mardi 8 septembre pour s'entretenir avec les spectateurs.

    Séance à 20 heures.

     

    puis tous les jours du mercredi 9 au mardi 15 septembre

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  • DES HOMMES

    de ALICE  ODIOT et JEAN-ROBERT  VIALLET, 2020

    Une quinzaine de prisonniers des Baumettes à Marseille ont accepté de se faire filmer durant 25 jours entre 2016 et 2018 par les réalisateurs, d'anciens journalistes.
    La plupart sont jeunes, mais ont le regard éteint, les traits déjà marqués par une vie de galère, cette pente glissante qui mène des foyers aux premiers larcins et débouche sur un retour constant à la case prison.

    Le film laisse la violence hors champ, les réalisateurs s'attardant plutôt sur la solitude et l'isolement total des prisonniers.

    Alice Odiot et Jean- Robert Viallet laissent entrevoir l'absurdité du système carcéral.

    Ce film entre en parfaite adéquation avec une passionnante exposition , présentée à Lyon ces derniers mois...

    Mais le film se suffit à lui tout seul !

     

    Tous les jours sauf le mardi 8 septembre

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  •  

    UN JOUR SI BLANC

    de HLYNUR  PALMASON, 2020

     

    Un homme, policier en congé, construit une maison, dans un endroit totalement isolé où doivent venir habiter sa fille, son compagnon et leur petite fille.

    Celle-ci est très attachée à son grand- père, homme désabusé et revenu de tout, depuis que sa femme est décédée dans un accident de voiture.

    Peu après la disparition de son épouse, qu'il chérissait, cet homme apprend incidemment que celle-ci le trompait ...

    Désormais, il n'aura qu'une obsession : se venger de ce rival dont il ne soupçonnait pas l'attitude ...

    Mais les événements ne se dérouleront pas comme prévu !

    Voir l'interview de Hlynur Palmason ICI

     

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  • ELEPHANT MAN

    de David LYNCH, 1981

    En 1884 à Londres, un jeune et brillant chirurgien nommé Treves découvre une attraction dans des baraques foraines : Merrick, un homme-éléphant, est exhibé au public tel un phénomène de foire.

    Treves s'attache à cet être intelligent, sensible et assoiffé d'amour et se bat pour le délivrer de la misère de son environnement.

    César du meilleur film étranger, 1982

     

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    WET SEASON

    de ANTHONY CHEN, 2020

    Après ILO ILO, caméra d'or à Cannes en 2014, ANTHONY CHEN nous revient avec WET SEASON, son second film.

    Il y est question à nouveau de personnages solitaires parce que abandonnés qui se croisent et tentent de communiquer ...

    C'est une chronique des sentiments faite de creux et de temps forts, qui parle d' identité, de relations, de choix de vie, avec délicatesse, un sens des nuances et des émotions qui ne sont pas si fréquents dans le monde asiatique.

    Le film se rapproche d'un film asiatique que nous vous avions présenté il y a quelque temps : LES ETENDUES IMAGINAIRES, de YEO  SEW  HUA


     

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    BROOKLIN SECRET

    de ISABEL SANDOVAL, 2020

     

    Olivia travaille comme aide à domicile chez une grand-mère russe à Brooklyn.
    Fragilisée par sa situation d' immigrée philippine elle paie un Américain pour organiser un mariage blanc.
    Mais elle rencontre Alex, le petit fils d' Olga.
    Une histoire d'amour s'engage entre eux deux. Mais les choses vont prendre une tournure inattendue ...
    Olivia cache un secret.

    Le film est superbement interprété, tout en délicatesse.

    Il a obtenu un prix au festival Chéri-Chérie à Paris fin 2019.
    C'est un festival qui prend du galon d'année en année avec une programmation de haut niveau !

     

     

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