• SURO de Mikel GURREA

     

    Semaine du 24 au 30 avril



     

    Un jeune couple d’architectes barcelonais, Elena et Ivan, fête avec des amis leur prochain départ. Destination, la campagne catalane où Elena vient d’hériter d’une bâtisse en ruines avec à proximité, une plantation de chênes liège (suro signifie liège en catalan). Le couple vivra désormais de l’exploitation de ces arbres. On appelle cela un nouveau départ. 

    Le film pourrait bien évidemment raconter la difficile adaptation de citadins à la vie rurale suivie d’une acclimatation progressive. Mikel Gurrea choisit une autre voie. Le récit portera davantage sur les relations conflictuelles entre Ivan, devenu employeur, et les ouvriers qui travaillent à la récolte du liège, apportant leur connaissance du métier à ce jeune urbain plein de bonne volonté dont l’idéalisme risque bien d’être mis à mal. Et la venue d’un ouvrier maghrébin sur le chantier va cristalliser les préjugés existants. D’autant que ce contexte a des répercussions sur le couple. Karim et Elena s’entretiennent en français par exemple, une langue qu’Ivan ne parle pas et qui l’exclut d’office. La chronique sociale est alors bien proche du polar et l’on songe par moments au film de Rodrigo Sorogoyen « As bestas ».

    Ce récit tendu résonne également de manière très actuelle. Les enjeux écologiques, l’importance de l’eau, les opinions parfois divergentes du couple sur leur avenir commun (ou pas), dans ce lieu précis, donnent au film une ampleur inattendue. Et il faut prêter une attention particulière à la chanson sur laquelle dansent les jeunes gens au début « Tout va s’effondrer lentement pendant que nous dansons »…

    Pour les jours et horaires de projection cliquer en haut de la page sur NOS PROGRAMMES/CINÉMA VICTORIA

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