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Semaine du 25 au 31 janvier 2023
CEUX DE LA NUIT de Sarah Léonor
Soirée du samedi 28 janvier à 20h en présence de la réalisatrice
et
POET de Darezhan Omirbayev
Poet. Il y a une trentaine d’années Darezhan Omirbayev était donné comme le chef de file de la nouvelle vague du cinéma kazakh. Il est resté silencieux ces 10 dernières années alors qu’il a réalisé parcimonieusement (5 long métrages en 30 ans) d’abord tous les 3 ans, puis tous les 5 ans, des longs métrages tous récompensés dans les festivals: à Locarno (Léopard d’argent) pour Kaïrat (1992), au festival de trois continents à Nantes pour Kaïrat, Kardiogramma (1995), Chouga (2007), à Cannes (Prix Un certain regard) pour Tueurs à Gages (1998).
Omirbayev est de retour avec Poet où il garde son animosité foncière envers la dérive néolibérale des sociétés post soviétiques.
On suit le destin de Didar, poète désargenté, journaliste par nécessité dans un journal au bord de la faillite. Dans sa solitude c’est par la lecture d’un livre qu’il découvre le poète Makhambet Utemisov (1804-1846) grande figure de la littérature Kazakh à la vie brisée, exécuté pour ne pas avoir cédé un pouce de sa liberté d’opinion.
Le réalisateur nous conte en parallèle ces deux histoires, miroirs de l’une et l’autre, où l’enjeu est l’amour de la poésie, la disparition des langues, la perte du statut social des écrivains, la résistance à l’avidité, la conscience d’être de si peu de poids devant l’effacement des cultures, l’appauvrissement de la pensée, l’uniformisation par la disparition de la diversité, le consumérisme.
(Quant à la défense de la langue (c’est quand même un des thèmes du film), pourquoi avoir distribué le film sous un titre anglo-saxon Poet alors que Poète eût été très bien, ou alors garder le titre kazakh Akyn autrement plus ….poétique?)
NB: le film n’est projeté que 5 fois dans la semaine.
Pour les jours et horaires de projection cliquer sur la rubrique
NOS PROGRAMMES/CINEMA VICTORIA en haut de la page.
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CEUX DE LA NUIT de Sarah Léonor
La montagne, on la connaît bien ici. Elle fait vivre par son agriculture, ses stations de sport d’hiver irriguant ses flots de touristes, son économie saisonnière, ses investissements lourds.
Mais à cette histoire de "ceux du jour" s’est adjointe une autre histoire , celle de "ceux de la nuit" . À la frontière franco-italienne au col de Montgenèvre où Sarah Léonor situe son documentaire, en 4 ans plus de 10 000 personnes, hommes, femmes, enfants ont tenté de traverser la frontière pour rejoindre Briançon, évitant les barrages des forces de l’ordre, fuyant la violence de leurs états d’origine (guerre, misère, mauvaise gouvernance, absence de tout espoir).
Sarah Léonor croise les histoires de ces deux mondes qui parfois se rencontrent; histoires de ceux et celles qui viennent éclairer ou baliser les sentiers pour les aider, histoires de ceux et celles qui découvrent des corps en haut des pistes ou sur les routes.
La réalisatrice nous apprend à lire la montagne, voir ceux que l’on a pas vu, ceux que l’on ne verra pas.
La réalisatrice Sarah Léonor sera présente pour présenter son film le samedi 28 janvier 2023 à 20H et en débattre à l’issue de la projection. Elle est née en 1970 à Strasbourg. Elle y a étudié l’histoire de l’art et le russe avant de suivre un cursus d’Études Cinématographiques et Audiovisuelles à l’Université Paris 7 – Jussieu.
Son premier court-métrage, Napoli 90’, réalisé en Italie avec Benoît Finck, est sélectionné en 1994 à Cinéma du réel. Suivent plusieurs courts-métrages diffusés dans de nombreux festivals. Le moyen métrage L’Arpenteur, co-réalisé en Arménie avec Michel Klein, obtient le prix Jean Vigo en 2002. Ses deux premiers longs métrages de fiction, Au voleur (2009) et Le Grand Homme (2014), ont commencé leurs carrières festivalières respectivement aux festivals de Locarno et de Toronto.
NB: le film n'est projeté que 2 fois pendant la semaine. Pour les jours et horaires de projection cliquer sur la rubrique
NOS PROGRAMMES/CINEMA VICTORIA en haut de la page.
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