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Semaine du 20 au 26 août 2025

ANOTHER END

de Piero Messina, Italie, 2024

pour les horaires se reporter au site du VICTORIA https://www.cinemavictoria.fr/horaires/

 

Sal est inconsolable de la mort de sa femme Zoé, suite à un accident de voiture. Et comme tous les inconsolables (ou tous ceux qui se pensent tels) il refuse réconfort et dérivatif. Sa sœur le convainc pourtant de tenter une expérience. Elle travaille pour « Another end », une entreprise qui a pignon sur rue et importe au moyen d’une IA la mémoire et le comportement d’une personne décédée dans le corps d’un être vivant. Moyennant rémunération et avec leur consentement, des individus deviennent des « hôtes ». Les défunts revivent donc sous une autre apparence. Les endeuillés peuvent cohabiter quelques temps encore avec l’être aimé, effectuer une sorte de travail de deuil à l’envers. La relation est-elle identique si le corps est différent ? Ou bien en arrive-t-on à la conclusion un peu simpliste que l’enveloppe charnelle importe peu… Si cet aspect est évoqué, Messina  décide d’emmener le film sur un autre terrain.

Sal ne va pas se contenter de ce sursis. Ses pas l’entraînent vers Ava, l’ «hôte » de Zoé, incarnée par la même comédienne, R.Reinswe. Jeu dangereux s’il en est. Le choix de la jeune femme pour «  héberger » la disparue prouve-t-il que cette IA est décidément très performante, ou bien, et c’est ce que l’on voudrait croire, que les véritables connexions entre les êtres sont toujours (encore ?) dues à une chimie organique irréductible. Messina convoque ici deux autres films, « Vertigo » dans un premier temps, où la technologie aurait remplacé l’obsession maladive du héros, et « Blade Runner ». Les « hôtes » de « Another end » ne sont pas très éloignés des « réplicants »de R.Scott. Un origami, présent dans les deux films assure le lien.

Parler de marivaudage est forcément excessif, peut-être même inapproprié, et pourtant ici aussi, on se glisse dans la peau d’un autre, on joue le jeu, ou pas, on se teste. Certains mènent la danse, comme la sœur de Sal ou le psy, d’autres essayent de reprendre la main. Une sorte de jeu de l’amour et du hasard, un peu glauque.

Pascale Artufel

 

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