PANOPTICON
de George Sikharulidze, Géorgie, 2024
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PANOPTICON est le premier film de ce réalisateur. L’histoire se passe en Géorgie.
Sandro, un adolescent de 17 ans, au regard noir comme Jean-Pierre Léaud dans LES QUATRE CENTS
COUPS vit avec sa grand-mère dont il doit s’occuper car sa mère est partie travailler aux
Etats-Unis pour subvenir aux besoins de la famille et son père, empreint de religion veut devenir
moine orthodoxe. Cette situation pèse sur Sandro qui se sent abandonné par ses parents.
S’il tente de mener une activité entre ses études, sa petite amie et le sport, il est surtout déchiré entre
ses devoirs religieux, ses pulsions sexuelles et la société dans laquelle il vit et où, il se sent en
permanence soumis à un contrôle social, politique, religieux et familial comme s’il se trouvait dans
la conception architecturale du panoptique (tour circulaire d’une prison pour observer tous les
détenus) du philosophe Jeremy Bentham.
Natalia, la mère de Lasha, son camarade de foot va devenir, sans le vouloir une figure à trois
visages : mère de substitution, soignante et objet de désir.
A la fin du film, Sandro a changé, il est devenu plus sûr de lui : le regard droit et le corps offert, il
arrive à poser nu pour un cours de dessin, il n’est donc plus, ni sujet honteux, ni soldat d’une
orthodoxie punitive. Désormais, il se laisse voir sans haine ni honte, ce qui devient un acte de
résistance.
Dans ce film, le réalisateur dépeint subtilement l’oppression d’une société géorgienne postsoviétique
percluse de tabous, de xénophobie et de violence.
Renée David
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