ALI ET AVA, de Clio Barnard

ALI ET AVA est après LE GÉANT ÉGOÏSTE (2013) et DARK RIVER (2017) le troisième long métrage de la réalisatrice britannique Clio Barnard.

Dans les quartiers modestes de Bradford, une ville anglaise grise et économiquement sinistrée Ali et Ava sont deux êtres à qui la vie n’a guère fait de cadeaux.

Ali, la quarantaine, d’origine pakistanaise, se rêve un avenir de DJ en essayant d’oublier les conflits avec sa compagne.

Ava, la cinquantaine, d’origine irlandaise, assistante scolaire, a connu des relations conjugales difficiles.

Des origines et des milieux sociaux qui n’auraient pas dû les faire se rencontrer y compris leurs goûts musicaux, lui adepte de punk-rock, elle de la country (la BO du film est à cet égard éclectique et réjouissante). C’est à la faveur de l’affection commune pour Sofia une jeune fille dont s’occupe professionnellement Ava que va naître entre Ali et Ava un lien profond au-delà de leurs différences.

Un beau film qui évite tous les clichés misérabilistes, où on se laisse séduire par le charme et la douceur des personnages principaux sur lesquels la réalisatrice porte un regard bienveillant.

Les lieux où se déroulent l’action et le fond social décrit ne sont pas sans rappeler la tradition de ce genre très britannique qu’ont développé Mike Leigh, Stephen Frears et surtout Ken Loach mais la réalisatrice Clio Barnard s’en démarque en orchestrant résolument une comédie romantique qui n’est pas trop la marque des auteurs précités.

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