• Du 12 au 18 février 2020, Cycle événement LA TRILOGIE DE LONG ISLAND de HAL HARTLEY

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    C’est un superbe cadeau que vous fait CinéFilAix en vous proposant cette semaine la formidable LONG ISLAND TRILOGY de Hal Hartley ( L’INCROYABLE VERITE - 1989; TRUST ME - 1990; SIMPLE MEN - 1992).
    Ce réalisateur génial que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître ! Et pour cause : ses films ne sortent plus en salle depuis les années 2000. Qu’a-t-il donc fait cet États-Unien de 60 ans, coqueluche du cinéma indépendant américain des années 90 pour mériter cela ? Rien. Ou plutôt tout, car d’absolu il se nourrit ! Intransigeant, résolument indépendant, et toujours cherchant le franc-parler au détriment des convenances.

    Intransigeant, d’abord. Alors qu’il se destinait à la peinture, Hal Hartley réalise début des années 90 une trilogie sur les lieux de son enfance, la banlieue de New York sur Long Island. Cette œuvre de jeunesse est, d’emblée, un coup de poing esthétique. Les plans sont fixes, le cadrage serré. Les dialogues, très écrits, s’enchaînent. Les acteurs produisent une quasi absence de jeu. Et pourtant le charme opère, nous voilà instantanément captifs de leurs histoires. Cela est dû, en grande partie, à la manière d’éclairer et de filmer les visages, Hartley les magnifie jusqu’à transformer ses comédiens en icônes. Ils deviennent alors dépositaires d’une mission qui, malgré les vicissitudes de l’extérieur – famille, voisins, société –, doit se réaliser. On serait tenté de voir là toutes sortes d’influences, pour certaines assumées comme Godard ou Bresson. On voudrait également situer Hartley quelque part entre Rohmer, Kaurismaki et Truffaut. On aurait tort : il fait du Hartley et il le fait avec une détermination sans faille. Avec cette trilogie première, c’est un manifeste qu’il écrit, son manifeste ! Hartley brise les icônes aussi aisément qu’il les crée. Pour ce faire, il use de subtiles scènes burlesques, dont certaines cultes !

    L’indépendance, ensuite. À la production classique de l’industrie cinématographique, il préfère le financement participatif que lui permet Internet. Le succès de la trilogie Long Island lui avait pourtant ouvert portes et portefeuilles. Mais sa liberté de création ne s’achète pas, qu’on se le dise !

    Le franc-parler, enfin. Les personnages d’Hartley incarnent, à leur manière, l’intégrité de leur auteur ! Ce sont des voyous, des marginaux. Ce sont de drôles de gueules qui, bien que cassées et paumées, s’affirment contre la bienséance et la bien-pensance environnantes. « Êtes-vous prêtre ? » demande-t-on sans cesse au protagoniste de L’incroyable vérité. « Non, je suis mécanicien, j’ai appris en prison » répond l’intéressé. La franchise ne paie pas, les personnages d’Hartley sont pauvres, ils n’en sont pas moins obstinés à parler vrai. À noter que les femmes ne sont pas en reste, ce qui n’avait rien d’évident en 1990…

    Trois films-manifestes. Ne les ratez pas!

    L’INCROYABLE VERITE (titre original THE UNBELIEVABLE TRUTH) :

    Josh Hutton, un mécanicien sorti de prison, sali par sa réputation de meurtrier, se rend compte au contact d’une jeune fille, dont il tombe amoureux, qu’il n’a peut-être tué personne

           
     

    TRUST ME :

    deux adolescents apprennent à se détacher de l’influence délétère de parents abusifs afin de créer leur propre territoire amoureux, hors de la conjugalité.

     

    SIMPLE MEN 

    la cavale de deux frères recherchant leur père, révolutionnaire disparu une vingtaine d’années auparavant, dans une ferme perdue au milieu de nulle part où ils trouvent plutôt l’amour.

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