• BRUNO REIDAL

    de Vincent Le Port

    Semaine du 4 au 10 mai 2022



     

    Bruno Reidal est un jeune paysan sans histoires vivant dans un village du Cantal. Le 1er septembre 1905 il assassine un jeune garçon de 12 ans qu’il décapite.

    Le premier film de Vincent Le Port prend appui sur les mémoires du criminel qu’une fois constitué prisonnier et emprisonné un collège de médecins  psychiatres lui a demandé de rédiger.

    Ce qui étonne chez le jeune homme c’est qu’il ne coche en rien les habituelles cases permettant in fine de comprendre ce qui aurait pu l’amener à ce destin de forcené. Séminariste brillant, calme, d’une intelligence au-dessus de la moyenne, s’exprimant bien, à la voix fluette d’un adolescent non encore sorti de l’enfance.

    Et même si l’on met bout à bout certains faits, actes, impressions qui ont jalonné son enfance, comme les rudesses d’un mère peu aimante, l’égorgement d’un cochon sous ses yeux, une insolation qui l’a presque tué, la fixation fétichiste sur la nuque des camarades de classe, un viol par un berger, la masturbation imposée par un promeneur, on imagine mal là la justification de son acte criminel même si la réponse à chacune de ses scènes est une violence possible.

    Le réalisateur trace un portrait acéré, grave, d’une maîtrise remarquable sans voyeurisme ni excès. Bruno raconte la culpabilité, la monstruosité s’emparer de lui, synthétisant à la fois la normalité et la perversité. Il ne ressort de lui aucune monstruosité mais sa confession ne nous le rend pas pour autant attachant.

    À noter l’extraordinaire performance du comédien Dimitri Doré dans le rôle de Bruno Reidal.

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