• L’ENFANT DU PARADIS de Salim Kechiouche

     

     

    Semaine du 31 janvier au 6 février 2024



     

    Salim Kéchiouche n’est pas un inconnu. Il a tout juste quinze ans lorsque Gaël Morel le repère et le fait tourner  dans son film À toute vitesse. Nous sommes en 1996 et Kéchiouche entame alors une carrière atypique de comédien tout en devenant champion de France de kick boxing en 1998 et vice-champion de muay thaï en 1999 et 2002. Après avoir tourné avec François Ozon  dans Les Amants Criminels (1998) puis d’autres réalisateurs, il va rencontrer un cinéaste qui va changer son regard sur le cinéma. Il entre dans le monde d’Abdellatif Kechiche avec La vie d'Adèle  en 2013 et Mektoub my love en 2017. Un univers qui l’aura influencé voire marqué comme on peut le voir dans son premier long métrage L’enfant du paradis, oeuvre poignante, révélant les profondes dualités de l’Homme.

    Salim Kechiouche incarne lui-même Yazid, un personnage complexe dont le passé douloureux et le présent incertain tissent une toile émotionnelle. Après une traversée du désert dans sa carrière de comédien, Yazid voit enfin se profiler le bout du tunnel. Sobre depuis six mois, il veut prouver à Garance, sa nouvelle fiancée, et à Hassan, son fils de 16 ans, qu’il est maintenant un autre homme. Mais en quelques jours, ses vieux démons resurgissent et avec eux les souvenirs de son enfance en Algérie. L’Enfant du Paradis est un film d’une sensibilité extrême, crue. L’autobiographie n’est pas loin d’autant que le réalisateur a parsemé son film d’images d’archives issues d’authentiques  vidéos de son enfance et de son adolescence. 

    Salim Kéchiouche a confié que son personnage est né suite au décès de son meilleur ami, le comédien Yasmine Belmadi décédé en 2009 à l’âge 32 ans dans un  accident de deux-toues après une fête de fin de tournage.

    Salim Kéchiouche: “Ce personnage, c’est mon ami et moi. Tout est mélangé, tout est imbriqué, le réel et la fiction également. Mon ami, c’est vraiment l’inspiration, c’est ce qui m’a donné mon premier souffle pour écrire cette histoire. Ça a été une fusion de nos deux personnes. À l’origine, je ne voulais même pas jouer dans mon film. Mais c’était tellement proche de moi, tellement proche de ma vie que ça aurait été compliqué de transmettre ça à un acteur.”

      

    Pour les jours et horaires de projection cliquer en haut de la page sur NOS PROGRAMMES/CINÉMA VICTORIA

    Partager via Gmail

    votre commentaire